Ayant découvert Annie Ernaux lors da dernière croisière, et savouré ses romans, ce WE, j'ai lu "une femme " écrit en 1989 et "je ne suis pas sortie de ma nuit " écrit en 1997
Très beaux et riches en émotion. Ce qui est aussi plaisant c'est que ce sont de petits livres de cent pages environ que cette auteure écrit donc très courts mais tellement intenses! toutefois ces 2 romans relatent le même drame :
Dans "une femme", le roman débute le jour de la mort de sa mère, de la maladie d'Alzhzeimert : au fil des pages l'auteure retrouve les différents visages et la vie de celle qui était l'image même de la femme active, passionnée de lecture, ouverte au monde ; elle met le doigt sur l'ambivalence des sentiments d'une fille envers sa mère .
Dans "je ne suis pas sortie de ma nuit" dernière phrase cohérente prononçée par sa mère,toujours aussi touchante Annie nous présente ici le journal de la maladie de sa mère. Celle-ci a pendant deux ans et demi souffert d'alzheimer et l'auteure nous raconte la descente aux enfers qu'elle a vécue en regardant sa mère chérie mourir à petits feux. Les moments de lucidité et les moments de folie sont relatés au même titre et à la mort de sa mère Annie ne peut que dire: "Je l'aimais mieux folle que morte!"
Toutefois ces récits intimes de sa vie se superposent , des mêmes descriptions se retrouvent dans l'un et dans l'autre : donc n'en lire qu'un peut être suffisant , et pas si on une mère de 70 ans !!!