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 Publicité ou santé, c'est l'argent qui choisit

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Claudius
On ne peut plus m'arrêter
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Claudius


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MessageSujet: Publicité ou santé, c'est l'argent qui choisit   Publicité ou santé, c'est l'argent qui choisit Icon_minitimeDim 13 Mai 2007 - 20:23

Des groupes de pression puissants combinent à présent leurs forces pour faire obstacle au législateur sitôt que ce dernier ne résume pas l’intérêt général à la somme des (gros) intérêts particuliers. Il s’agit tantôt pour le lobby de l’agroalimentaire d’édulcorer les avertissements sanitaires destinés à lutter contre l’obésité, tantôt pour le groupe Suez d’offrir aux parlementaires des petits cadeaux qu’on espère lucratifs, tantôt pour les médias de récolter davantage de recettes publicitaires, grâce cette fois au Parlement européen.

En mars 2007, après trois années de tergiversations, le volet publicitaire du décret d’application de la loi sur la santé publique votée en août 2004 devrait entrer en vigueur. Le consommateur pourra alors découvrir en bas d’une page de magazine ou sur un écran de télévision des mentions sanitaires très œcuméniques du type : « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour » ; « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière » ; ou « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré ou trop salé ». Destinés à lutter contre une obésité qui touche 12,40 % des Français, ces avis n’ont pas, loin s’en faut, le caractère dissuasif des messages légaux imprimés sur les paquets de cigarettes (« Fumer tue »). Ils sont moins le produit d’une politique de santé publique que celui d’une bataille de lobbying qui s’est jouée en coulisses avec, au premier rang, l’industrie alimentaire et des publicitaires soucieux d’échapper à une législation trop contraignante.

Représentés par l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), les industriels ont d’abord joué un rôle de premier plan pour adoucir la portée d’un texte destiné à limiter le champ d’action de publicités vantant des aliments riches en sucre, en sel ou en graisse. Au cœur de l’été 2004, ils parviennent à faire adopter par le Sénat un amendement qui fait passer de 5 % à 1,50 % la taxe prélevée sur les campagnes publicitaires des industriels au profit de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Il est par ailleurs décidé que les annonceurs pourront s’abstraire d’une telle contribution s’ils acceptent de diffuser des messages de prévention (qui, à l’époque, restaient à définir). Pendant deux ans et demi, l’ANIA et le lobby de la publicité, représenté par l’Association des agences conseils en communication (AACC), vont s’échiner à réduire à la fois la teneur et la taille des bandeaux sanitaires.

Mais revenons à l’origine. En ce mois de juillet 2004, le projet de loi sur la santé publique soumis au Parlement est loin d’imposer aux annonceurs de boissons, barres chocolatées ou biscuits des contraintes prohibitives en matière de communication publicitaire. Le nombre des jeunes de 6 à 15 ans victimes de surcharge pondérale et multipliant de ce fait leurs risques de maladies cardio-vasculaires a beau avoir triplé en un quart de siècle (pour atteindre 16 % de cette tranche d’âge), l’urgence ne semble pas s’imposer. Bien que le député (et médecin) Jean-Marie Le Guen (Parti socialiste, PS) alerte l’opinion sur un phénomène qu’il juge gravissime et qui touche un enfant de 8 ans sur cinq (1), le projet de loi présenté par le ministre de la santé de l’époque, M. Philippe Douste-Blazy, reste relativement modéré. Contrairement à la Suède ou au Québec, la France choisit en effet de ne pas interdire la publicité dans les programmes destinés aux moins de 12 ans. Le gouvernement s’est laissé gagner par les avocats de l’industrie alimentaire, qui mettent en balance leurs 140 milliards d’euros de chiffre d’affaires, leurs quatre cent vingt mille salariés et leur... 1,7 milliard d’euros bruts d’investissements publicitaires.
...

C'est le début d'un article très intéressant du Monde Diplomatique.

Le reste de l'article, vous pouvez le consulter là : Publicité ou santé, c'est l'argent qui choisit Clic_ici

Un lobby c'est un groupe de pression; il est constitué de gens influents : notables, députés, etc. qui sont plus ou moins financés par ceux qui veulent qu'on fasse pression sur le législateur. Ca existe pas mal aux Etats-Unis où ils sont très puissants : l'exemple qui me vient tout de suite en tête est le lobby des marchands d'armes qui sont évidemment contre l'interdiction de la vente libre des armes, malgré le drame qui vient de secouer une université américaine. Et ces groupes de pression existent aussi en France, généralement pour défendre (comme le dit l'article) des groupes agro-alimentaires qui savent que certains de leurs produits peuvent être nocifs pour la santé mais qu'est-ce qu'un problème éventuel de santé face à un profit juteux.

Vous vous dites "c'est aux USA, ça ne peut pas venir chez nous". Eh bien si, c'est déjà chez nous et ce qui vient des USA, le bon (art, musique, un certain cinéma, un certain courant de pensée écologique) comme le moins bon (je vous laisse remplir la parenthèse) arrive souvent chez nous quelques temps après.
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