Ministre des Affaires étrangères et européennes
Petite biographie :
Il est né le 1er novembre 1939 à Avignon (Vaucluse)
Fonctions électives- Député européen, de 1994 à 1997
Fonctions ministérielles- Ministre délégué chargé de la Santé, de 2001 à 2002
- Secrétaire d’Etat chargé de la Santé, de 1997 à 1999
- Ministre de la Santé et de l’Action humanitaire, de 1992 à 1993
- Secrétaire d’Etat chargé de l’Action humanitaire, de 1988 à 1992
- Secrétaire d’Etat chargé de l’Insertion sociale, en 1988
Voilà un cas intéressant. Personnage dit "de gauche" il a été un des fondateurs de Médecins Sans Frontières, puis de son concurrent Médecins Du Monde. Il a participé à pas mal d'actions humanitaires et inventé le "droit d'ingérence".
Bernard Kouchner a signé un article intitulé "Pourquoi j'ai accepté" et publié dans l'édition datée du 20 mai 2007 du journal Le Monde, où il s'explique sur son ralliement à un gouvernement de droite en se revendiquant social-démocrate: «
J'ai toujours été et je demeure un homme libre, militant d'une gauche ouverte, audacieuse, moderne, en un mot social-démocrate. En acceptant aujourd'hui de travailler avec des gens qui sur bien des sujets ne pensent pas comme moi, je ne renie pas mes engagements socialistes. [...]
Je continuerai à réfléchir et à me battre, avec tous les esprits ouverts, pour qu'existe enfin une social-démocratie française. » Bernard Kouchner s'est ensuite exprimé sur sa vision de la fonction qu'il venait d'embrasser, ainsi que sur son attitude au sein du gouvernement: «
La politique extérieure de notre pays n'est ni de droite ni de gauche. Elle défend les intérêts de la France dans un monde qui se réinvente chaque jour. Elle doit être déterminée et novatrice. En me faisant l'honneur de me proposer de diriger la diplomatie de la France, le président de la République n'a pas imaginé que je devienne sarkozyste. Certaines de mes convictions ne sont pas les siennes et réciproquement. Voilà qui annonce, j'espère, d'heureux changements de style, d'analyse et d'époque. Cela porte un beau nom : l'ouverture. »
Bon, pourquoi pas. Certaines mauvaises langues disent qu'il a été un peu déçu du PS qui l'a souvent laissé de côté et que l'ami Bernard, voyant la fin de sa vie publique approcher, se dit que ce ne serait pas mal d'ajouter un poste prestigieux sur son CV (ou sa future nécrologie); mais ce sont des mauvaises langues.
A noter que dans la vie exemplaire de Bernard Kouchner il y a une
tache qui s'appelle "Total" . En effet, dans un rapport payé par la multinationale, Bernard Kouchner dédouanait cette entreprise qui s'accommodait et soutenait la dictature en Birmanie afin de profiter d'une main d'oeuvre à prix réduit. c'est dommage parce que ça a tout de même porté un rude coup à la réputation d'un homme qui, avec l'abbé Pierre était en tête de popularité chez nous.
Vos impressions et avis sur le bonhomme et son action, sur ce fil.
Je rappelle que, directement ou indirectement, nous élisons le personnel politique, qu'il est à notre service ainsi qu'au service du Pays; cela nous donne le droit de le juger.