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 En attendant la réforme de l'école .....

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NANOU
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NANOU


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En attendant la réforme de l'école ..... Empty
MessageSujet: En attendant la réforme de l'école .....   En attendant la réforme de l'école ..... Icon_minitimeLun 11 Juin 2007 - 13:42

Il est triste de constater que la langue de Molière n'a plus sa grandeur d'antan.
Comment nos enfants maitriseront ils leur environnement direct, professionnel et politique sans en maitriser la matière première qui est l'orthographe et la grammaire ... ou comment influencer, endormir toute une population pour mieux la maîtriser ? ... en diminuant les heures d'apprentissage de la langue ... tous égaux qu'ils disaient.
Ils auront tout de même le bac, car le bac s'adapte au niveau des élèves, logique !! (encore 86% de réussite en 2006 !!) bravo la France.

Lisez plutôt :

Citation :
Rétablir l’autorité à l’école

Par Plutarque
Les chantiers du nouveau ministre.
La transmission du savoir impose des contraintes de moins en moins tolérées par des enfants toujours plus narcissiques.

Voilà plus de trente ans que j’enseigne le français dans le secondaire à des élèves dont les difficultés ne cessent de croître. Nous en sommes arrivés au point où, à l’entrée en sixième, non seulement les formes verbales des temps de l’indicatif ne sont plus acquises, mais où les noms mêmes des temps sont ignorés ou confondus les uns avec les autres. L’orthographe de base et la lecture sont de plus en plus mal maîtrisées par la plupart des enfants qui ne disposent pas d’un solide capital culturel chez eux. Paradoxalement, le socle des heures de français est allé en décroissant au cours des dernières décennies en proportion inverse des difficultés croissantes des “apprenants”.
Il y a à cette situation des causes multiples, dont le climat hédoniste, libertaire et consumériste de la société n’est pas la moindre, avec ce qu’il entraîne de dispersion, de sollicitations diverses peu propices à la réflexion et à la lecture silencieuse, voire de refus de l’effort et de l’autorité. L’idéologie des “droits à” universels compromet l’exercice même de cette autorité. Or celle-ci ne peut pas dépendre du seul “charisme” de tel ou tel individu mais, plus fondamentalement, de la reconnaissance par l’ensemble de la société de sa nécessité en vue du bien commun en général, et de la transmission du savoir en particulier, laquelle impose des contraintes et des limites de plus en plus mal tolérées par des enfants toujours plus narcissiques et autocentrés. Ainsi l’agitation mentale et physique de beaucoup d’élèves, leurs difficultés croissantes à fixer leur attention et à contrôler leurs gestes et leurs paroles rendent la tâche des enseignants de plus en plus éprouvante – c’est un euphémisme.
Parmi les mesures envisagées par le nouveau gouvernement pour remédier à cette situation, il serait question d’accroître encore les possibilités d’intervention des parents d’élèves sur le fonctionnement des établissements scolaires. Mais a-t-on bien réfléchi aux effets pervers ? Outre que l’accroissement du pouvoir des uns se fera au détriment des autres, c’est-à-dire des enseignants et des chefs d’établissement qui perdront encore une part du peu qui leur en reste, cela signifiera concrètement donner davantage de pouvoir à une association de parents d’élèves largement majoritaire dans l’enseignement public, la FCPE, dont les dirigeants soutiennent des idées qu’on peut situer à gauche de la gauche et dans la même mouvance que celles des syndicats enseignants comme la FSU, majoritaire et sous influence communiste, le Sgen et Sud. Une puissante synergie qui jusqu’ici a fait échouer toutes les tentatives de réforme. Certes une majorité des enseignants, quoique de gauche, n’est plus ni syndiquée ni d’extrême gauche à proprement parler, mais elle continue à voter imperturbablement pour la FSU par réflexe conditionné, parce que c’est le syndicat le plus puissant et qu’il joue un rôle décisif dans les mutations et les promotions, entre autres. Néanmoins, ces mêmes enseignants seraient demandeurs d’une restauration du respect dû à leur fonction. Cela impliquerait que leurs pouvoirs et une relative autonomie soient rendus sur le terrain aux chefs d’établissement et aux enseignants, afin d’éviter que les parents les plus idéologues et-ou les plus interventionnistes puissent, en toute occasion, remettre en question les décisions du corps enseignant.
Les élèves n’ont pas manqué de mettre en pratique le principe selon lequel tout peut se négocier, leurs droits l’emportant infiniment sur leurs devoirs. En paroles, la plupart des parents sont favorables à l’application de sanctions aux perturbateurs, mais ils le sont moins lorsqu’il s’agit de leur progéniture. Ultimement, la question qui se pose, c’est celle de l’exercice de l’autorité dans la société libérale-libertaire, celle de l’individu – et de l’enfant – roi.
Dans l’immédiat, certaines mesures très simples ou symboliques pourraient être prises rapidement. Tout d’abord, rétablir le vouvoiement des enfants vis-à-vis des enseignants et, dans le primaire, les devoirs à la maison – ce qui, en fait, se pratique “clandestinement” dans les écoles les plus “traditionnelles” –, augmenter les horaires de français, faire appliquer effectivement les directives sur l’apprentissage alphabétique de la lecture, et abolir le collège unique ou, du moins, y introduire des structures spécifiques, qui existent déjà hypocritement sous le nom de classes bilingues ou européennes, par exemple, permettant aux parents les mieux informés de contourner les absurdités “égalitaristes” du système.
Compte tenu des féodalités idéocratiques impliquées, il faudra en tout cas bien du courage à Xavier Darcos, nouveau ministre de l’Éducation nationale, pour maintenir le cap, et le soutien indéfectible de François Fillon, instruit par son expérience passée au ministère, et du président de la République. Mais n’est-ce pas aussi cela, la rupture avec les pratiques antérieures ?

(*) Plutarque est le pseudonyme d’un professeur de lettres enseignant dans le Nord, qui souhaite garder l’anonymat..

C'est du vécu ... il faut bien le noter !!!

Courage, les enfants.
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