L'écologie

Les 24 propositions d'un groupe d'écologistes à l'État puisque celui-ci a enfin (d'après le petit Nicolas) pris en compte le danger que représente le non respect de la Terre par ses habitants et puisque le ministre d'Etat J.-L. Borloo est chargé d'organiser un "Grenelle" de l'environnement.

Climat :

1. Lancer immédiatement un plan national pour l’isolation de 400 000 logements anciens par an.
2. Règlementer la consommation d’énergie primaire pour le chauffage à 50kWh/m2/an pour toute construction neuve dès 2010.
3. Affecter 5 milliards d’euros en faveur des transports en commun urbains.
4. Etablir un moratoire sur la construction d’autoroutes.
5. Produire 15% d’énergie primaire à partir d’énergies renouvelables en France d’ici 2012.
6. Suspendre le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR.
7. Arrêter les financements publics aux énergies non renouvelables au profit des énergies propres et des économies d’énergie.

Stopper les destructions :

8. Développer la collecte sélective pour permettre de traiter 80 % des déchets ménagers par méthanisation, compostage, recyclage et réemploi.
9. Etablir un moratoire sur la construction de nouveaux incinérateurs des ordures ménagères.
10. Stopper l’artificialisation et la dégradation des milieux naturels et ruraux.
11. Relier les espaces protégés par un grand réseau écologique d’espaces naturels.
12. Supprimer les aides publiques aux activités qui portent préjudice aux milieux naturels et à l’environnement.



Produire sans nuire :

13. Mettre en place un régime contraignant de responsabilité sociale et environnementale des entreprises.
14. Etablir une écotaxe progressive de 0 à 30% sur les biens et services en fonction de leur impact écologique.
15. Interdire dans l’agriculture et dans l’industrie toute substance chimique reconnue dangereuse pour la santé et l’environnement.
16. Lancer un programme national ambitieux de recherche épidémiologique sur l’exposition aux risques environnementaux.
17. Convertir 25% des terres agricoles en agriculture biologique et réduire de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse.
18. Mettre en place un moratoire sur la culture des organismes génétiquement modifiés (OGM) en milieu ouvert.

Solidaire, responsable et citoyen :


19. Coopérer avec les pays du Sud pour faire face aux changements climatiques et appuyer une utilisation sobre et efficace de l’énergie ainsi que le recours aux énergies renouvelables.
20. Réserver une part de l’aide publique au développement (APD) pour appuyer directement les populations dans leur mise en oeuvre des programmes de conservation et de gestion écologiquement responsables des ressources naturelles.
21. Mettre fin aux subventions qui contribuent à l’appauvrissement des pays du Sud, notamment sur les produits agricoles et les capacités de pêche.
22. Lancer un plan national d’éducation, de formation et de sensibilisation du public sur les solutions à la crise écologique.
23. Mettre fin à l’utilisation abusive de l’argument écologique dans les publicités et réglementer celles sur les produits les plus polluants.
24. Rendre l’Etat exemplaire dans sa gestion comme dans ses achats.

Ca vous botte ?

Je pense que tous et toutes avons pris conscience (y compris les membres du gouvernement des 30 dernières années) de l'influence de l'activité industrielle, de la consommation de 6 milliards d'êtres humains sur la terre.

Ce programme est une des plus nobles causes que l'on puisse défendre.
L'avenir de nos enfants.

Nous avons déjà perdu beaucoup de temps et pendant ce temps beaucoup de programmes de sauvegarde ont été programmés, proposés, pensés ... oui mais voilà sans la volonté de tout les gouvernements de la planète, la France ne pourra pas seule se battre sur ce terrain ... encore faut-il que les Français y mettent de la bonne volonté, et les Français ne sont pas les plus rapides lorsqu'il s'agit de changement même si celui-ci est pour leur bien, on se méfie toujours du changement.

C'est le résultat de 30 ans de politique ou il fut interdit d'interdire, ou l'assistanat (tout m'est dû sans effort) fût de rigueur, alors changer sa manière de vivre pour laisser peut-être un peu de ciel bleu à nos descendants ça va être dur à faire entrer dans les meurs ... et puis ça demande des efforts, et puis ça va bousculer notre petite routine, et puis ne va t-on pas y perdre en qualité de vie...

Si on veut vraiment laisser le sentiment à nos descendants que nous avons tout fait pour "maintenir" un bout de terre "vivable" il faudra plus qu'un programme supplémentaire "idéalement bien tourné" et "écologique ment propre" c'est toute une machine à mettre en route, des changements dans nos vies pour stopper les destructions, produire sans nuire, et surtout penser Citoyen et Responsable ...la vraie nouvelle positive attitude ??? alors oui moi ça me botte !!!!!

Décidément l'assistanat est une idée fixe chez toi, tu en vois partout

Sur le fond, "l'assistanat" mis à part, je suis d'accord avec toi. L'écologie est une affaire de citoyen et de civisme. Il faut cependant que ce soit également coordonné par l'Etat, et, comme tu le soulignes par tous les Etats.

On en prend le chemin (les USA viennent de se rendre compte du problème !), mais il en a fallu du temps pour que les politiques prennent conscience qu'il fallait regarder au-delà de la prochaine élection. Les problèmes de l'écologie ont des incidences qui s'étalent sur des décennies et faire prendre des décisions aujourd'hui pour résoudre un problème qui se posera demain est quelque chose de difficile à admettre par un politique qui a les yeux fixés sur le prochain suffrage.

Les écologistes militent depuis des dizaines d'années; on les prenait pour des doux dingues en se demandant de quoi ils parlaient. Le premier en France qui s'est présenté à la présidence de la République pour que l'écologie (on n'appelait même pas encore ça comme ça) entre dans le débat politique est René Dumont qui s'est présenté contre de Gaulle. Il a fait un score aussi ridicule que les Verts aujourd'hui, mais ça a commencé à rentrer dans la tête des gens.

Après sont venus Tchernobyl (on s'est enfin aperçu qu'on jouait avec le feu avec le nucléaire), les marées noires, les sècheresses catastrophiques qui tuaient des millions d'enfants dans les pays du sud (loin donc on s'en foutait un peu) mais aussi les inondations qui tuaient chez nous (dans les pays industrialisés, là, c'était plus prés) et les bouleversement climatiques.

Mais que de temps perdu ! Pourquoi ? Pas à cause d'un "assistanat" quelconque, mais à cause de la priorité qu'on accordait à l'économique. On déforestait parce qu'il fallait de l'espace, on gaspillait l'eau pour les cultures intensives parce que ça arrangeait les grands industriels de l'agro alimentaire, on faisait des économies sur la sécurité (les transports de pétrole avec des bateaux pourris) et on fermait les yeux sur les problèmes non résolus (le traitement des déchets nucléaires).

Attendons maintenant la rentrée, puisque nos politiques sont en vacances, pour voir ce que ce gouvernement veut réellement faire. Je ne crois pas aux annonces, je crois à ce qui se fait.

Quelques témoignages pour illustrer le sentiment de spécialistes ou de Mr lambda (plutôt pessimiste) vis-à-vis de la situation de la terre :

http://raffa.over-blog.com/article-6992377.html

Nous n'héritons pas la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. ...

Très bon blog avec une série de liens intéressants.

Les propositions de Corinne Lepage, ex ministre de l'écologie du gouvernement Juppé, c'est-à dire à une époque où l'on donnait un ministère à l'écologie sans lui attribuer de budget (autre que de fonctionnement), ce qui ne servait strictement à rien, sinon à faire croire aux gogos qu'on s'occupait du problème.

BIODIVERSITE

1. Créer un réseau écologique, national qui relierait entre eux tous les espaces protégés et garantirait leurs fonctions écologiques. Prendre en compte son adaptation aux menaces climatiques et biologiques..

2. Intégrer la préservation du patrimoine naturel dans la stratégie globale d'un développement durable
3. Interdire l'importation de' produits portant atteinte à la biodiversité.
4. Faire de la préservation de la biodiversité une obligation légale.
5. Intégrer la biodiversité dans toutes les politiques en supprimant tous les effets pervers, engager la contribution de tous les ministres, et assurer la prise en compte de la biodiversité dans les instances de décision et de débat.
6. Réformer les politiques sectorielles avec une politique agricole rénovée, une politique de gestion forestière durable, une politique de la pêche et de la mer soutenable
7. Prendre en compte la protection: de la nature et le maintien des corridors biologiques dans l'aménagement du territoire
8. Définir un cadre d'expertise, d'évaluation, d'information et de débat public sur les risques liés à la biotechnologie, les brevets du vivant ...
9. Appliquer les textes sur le bien-être animal.
10. Évaluer les services de la nature et les valeurs 'des espèces, et les intégrer dans les choix publics.

EAU

11. Encadrer l'évolution du prix de l'eau.
12. Mettre en place une nouvelle politique de facturation de l'eau par paliers pour les particuliers et rendre obligatoire la récupération des eaux de pluie pour toute construction neuve hors tissu urbain dense.
13. Internaliser le coût de l'eau dans le prix des produits agricoles et industriels
14. Interdire toute publicité pour des produits ou service surconsommateurs en eau
15. Autoriser à nouveau les collectivités publiques à subventionner davantage les communes exploitant l'eau en régie.
16. Exiger une collecte et un traitement séparé des eaux provenant des établissements de santé pour réduire les antibiotiques, hormones et produits radioactifs, et médicamenteux et les résidus de réactifs de laboratoire dans les effluents hospitaliers.
17. Sanctuariser des champs captants stratégiques pour garantir la production d'eau dans le temps nécessaire à la reconquête généralisée de la qualité des nappes.
18. Mise en place de procédures de suivi et de contrôles très rigoureux sur l'épandage des boues.
19. Systématiser les conventions de rejets des effluents entre les industriels et les collectivités.
20. Renforcer les contrôles et les sanctions pour les rejets industriels non traités ou non conformes.