Beaucoup ont lu (et étudié programme de lycée) "Madame Bovary" écrit par G.Flaubert :
elle s'appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic - c'est du moins ce que prétendra Flaubert.
Et voici qu'aujourdh'ui Philippe Doumenc orchestre une contre-enquête brillante et talentueuse - un vrai et noir roman qui nous révèle enfin ce que Flaubert lui-même feignait d'ignorer ,dans un livre intitulé :"contre enquête sur la mort d'Emma Bovary".
Yonville l'Abbaye (Normandie, France), le 24 mars 1846 à deux heures de l'après-midi, Emma Bovary, 25 ans environ, décède par empoisonnement à l'arsenic. Aux deux médecins appelés à son chevet, le docteur Canivet et le professeur Larivière, elle a le temps de dire : « assassinée, pas suicidée ». Et comme chacun sait (nous dit le roman), en une seule prise, l'arsenic n'est presque jamais mortel. De plus, elle a des traces d'ecchymoses ici et là. Le commissaire Delévoye et son jeune assistant Remi, dépêchés de Rouen, vont mener l'enquête. Et l'on retrouve ainsi tous les personnages du roman de Flaubert, une belle flopée de suspects !
Tout le talent de Philippe Doumenc est d'avoir su retrouver cette écriture flaubertienne, un style fidèle et délicieux. Le lire est un régal ! Certes il prend quelques fantaisies libertines, attribuant notamment à Homais une fille de 16 ans quelque peu aguicheuse, il replace dans le contexte le jeune Flaubert, tout cela est très plaisant ! A lire donc comme un excellent exercice de style, qui ne vous donnera qu'une envie, relire Madame Bovary