La présence de treize convives autour d'une table est considéré comme un mauvais présage dans de nombreuses cultures. On peut y voir la simple conséquence de la superstition plus générale attachée au nombre treize; il est cependant manifeste qu'un dîner de treize couverts suscite une appréhension particulière. En France, il arrive qu'on loue les services d'un convive supplémentaire (le quatorzième) pour compléter la tablée. A l'Hôtel Savoy de Londres, lorsqu'un groupe de treize personnes se met à table, on place en compagnie des dîneurs un chat en bois baptisé Kaspar (sculpté en 1926 par Basil Ionides).
D'évidence l'origine de cette superstition est la Cène -le dernier repas du Christ entouré de ses douze apôtres. Dans la mythologie scandinave, treize était aussi considéré comme un nombre de malchance en souvenir du banquet du Walhalla où Baldur fut tué peu après l'intrusion de Loki, qui prenait rang de treizième convive.
"Treize à table n'est à craindre qu'autant
qu'il n'y aurait à manger que pour douze."
- Grimod de la Reynière -
Source :
Les miscellanées culinaires de Mr. Schott