Mes matières favorites dépendaient des classes ... ou plutôt des professeurs.
Si la ou le prof était capable de m'intéresser, j'aimais la matière qu'il enseignait.
J'ai aimé les maths en 3ème parce que le prof était intéressant et on se battait avec sa fille, qui était dans la même classe, pour la première place.
En général j'ai beaucoup plus souvent aimé les matières qui "faisaient rêver" comme l'histoire ou la géographie, parce que ça racontait des histoires.
J'ai beaucoup aimé le Français à partir des classes où l'on a abordé la littérature.
En seconde, ma dernière classe, j'ai beaucoup aimé la physique parce que ma prof avait de très jolies jambes. Donc j'aimais bien venir en cours, mais je n'ai jamais rien imprimé en ce qui concerne la physique proprement dit à cause de mon manque d'attentiion ... dû aux jambes de la prof ... finalement, c'était de sa faute !
Si je fais le bilan, j'ai beaucoup plus appris hors de l'école.
Mais il ne faut pas le dire aux enfants.
Ma curiosité et donc ma soif de savoir est venue après ma scolarité. La soif de savoir est quelque chose de primordial et c'est la base, à mon avis, du niveau de connaissances qu'on va avoir. Lorsqu'on se pose des questions, qu'on recherche soi-même des réponses, on est beaucoup plus motivé pour apprendre et donc plus réceptif.
Ce qui importe c'est d'éveiller la curiosité et donc la soif de savoir des enfants.
C'est pour cette raison que Luciole et moi prenons souvent notre repas du soir avec Alexandre, soit devant des informations, soit devant des émissions comme e=m6 le dimanche soir sur la 6.
Dire que la télévision empêche la discussion m'a toujours fait sourire. Les sujets de discussions parents/enfants sont enrichis par les questions que les enfants posent; et pour générer des questions ou des interrogations il faut soit la télévision (avec un programme adapté, bien entendu) ou un livre ou un spectacle ou un évènement marquant.
Je ne veux pas m'ériger en exemple, je comprends très bien qu'on ne pense pas comme moi, mais les élections états-uniennes, par exemple, m'ont permis d'expliquer à Alex la différence entre l'élection d'un président aux USA et l'élection d'un président en France.
En résumé, pour que les enfants soient curieux et aient soif d'apprendre, il faut que les parents soient dans le même cas.
L'exemple que cite Sylvie est très parlant; il y a gros à parier que Jordan réussira certainement en Espagnol beaucoup plus facilement grâce à l'état d'esprit de sa maman.