Sous la neigeJ'ai assisté a une scène extraordinaire aujourd'hui dans un quartier misérable de Kaboul (je précise que je ne suis pas illétré mais que j'écris depuis un ordinateur sans accent d un cyber cafe afghan).
Des petites filles toutes voilees de blanc, serrées a quatre sur des bancs pour deux, (il faut le faire : rester pendant une heure sur une fesse, en leger desequilibre pour ecouter un prof). Elles etaient a l'école, avec une détermination et une concentration que je dédicace a nos malheureux profs du 9-3.
Les petites filles d Afghanistan cherissent l'école comme de l'or pur.
Et ce n'est pas tout : l'écolese tenait dehors, sous une légère neige fondue, autour de zero celsius, les profs avec des gros manteaux leur apprenaient la chimie, les maths ou le dari.
Pas suffisamment de place dans les salles de classe bondées.
Un etudiant rabotait une porte d armoire pour en faire une table. Il ressemblait a un cavalier mongol. Dans un anglais trebuchant et fier il m a gentiment crie a la face qu'il etait pret a mener son pays vers le progres avec ses mains nues.
Il n'avait pas l'air au courant pour les millions de dollars d aide que nous déversons chaque année en Afghanistan. Il n'est pas le seul...
Attention, je n'ai pas dit que toute l'aide disparaissait en gros salaires pour expatriés, en 4x4 blindées et en grosses commissions pour politiques corrompus.
Non, pas toute l'aide...
70 % seulement.
Environ...
Paul Moreira