BOMBAYSERS DE LILLE

Autant dire les choses simplement : le programme des réjouissances orchestrées par l’équipe Lille 3000 pour mettre à l’honneur l’Inde et sa culture est exceptionnel.
Par où commencer ? Musique, danse, cinéma, littérature, multimédia, photographies, peintures ; tout ce qui construit l’Inde des arts aujourd’hui, tout se qui raconte et chante ce pays, enlumine la capitale du Nord depuis le 14 octobre, et ce, jusqu’à mi-janvier. Vous avez donc trois mois pour vous rendre à Lille et vivre à l’heure indienne.

Pour notre part, nous nous y sommes rendu le week-end du 14 octobre, soit pour l’ouverture de la manifestation. Nous avons donc pu profiter de la parade d’ouverture.


Parade d’ouverture et invitation au voyage…

La parade a attiré quelque 150 000 personnes.

L'idée était de recréer l'ambiance de la principale fête indienne, « Diwali », appelée également fête des lumières. Cet événement, qui a lieu tous les ans pendant quatre jours en Inde est un moment de partage et de fête entre voisins et amis. Dans les rues des villes, des fresques sont dessinées par terre et des lampes déposées par les habitants devant chez eux ou sur leurs appuis de fenêtres illuminent les rues de la ville.

La Rambla des éléphants de Nitin Desai, composée de douze pachydermes de 8m de haut, parés et chamarrés comme pour une réception de maharadjah, servait de décor aux déambulations des cracheurs de feu, des danseuses vêtues de saris, des chars et des géants indiens venus découvrir les géants des Flandres.









Les fanfares du Rajasthan et du Nord accompagnaient en musique le défilé aux accents bollywoodiens.





http://video.google.fr/videoplay?docid=-9065108346933682015&q=bombaysers

La nuit s’est ensuite éclairée de feux tirés par le Groupe F et les artificiers venus du Bengale, pour ensuite se poursuivre au rythme des musiques électroniques indiennes.
http://video.google.fr/videoplay?docid=8725917195572776730&q=bombaysers

Cacophonie de sons, de langues, charivari de gens, défilés cosmopolites : jolie démonstration de vitalité !

Métamorphoses de la ville et endimanchement à l’indienne…

Il faut descendre dans la rue et arpenter les rues pour voir. Voir la ville autrement. Etre soudainement plongé dans une autre ville, une autre ambiance, par la magie de la métamorphose et des décors.

Rambla des éléphants, illumination de la gare Lille-Flandres à l’image d’un palais indien, ruban de lumière sur les monuments de la ville, œuvres d’affichistes de Bombay sur les murs des quartiers lillois, installations sonores dans la ville,etc ; les métamorphoses de la ville sont nombreuses.

C'est magnifique on a envie d'y aller , merci de nous faire partager ce voyage .

On a l'impression d'être dans un autre pays que le nôtre .

Expositions et découverte de la culture indienne…

De multiples expositions sont organisées pendant toute la durée de la manifestation. Nous en avons fait quelques unes et toutes étaient aussi belles et enrichissantes les unes que les autres.

Indomania l’art populaire indien
Indomania ou l’influence de la peinture occidentale sur l’iconographie politique et religieuse indienne des années 20 à nos jours… Dans les arts populaires indiens, on retrouve généralement le style très emblématique du kitsch, avec notamment ses personnages roses et sucrés. Le kitsch paraît être revendiqué dans les années 80, mais déjà à la fin du 19ème siècle l’œuvre de Ravi Varma amorçait ce genre particulier avec la reproduction d’images pieuses essentiellement hindoues.













K(art)ma
Cette exposition est consacrée à « Ganesha Chaturthi », l’anniversaire de la divinité la plus populaire des hindous : Ganesh ‘seigneur des obstacles », le dieu à tête d’éléphant, patron des artisans, des artistes… et de toute entreprise. Kali, Vishnu, Shiva, Ravana, Hanuman et leurs cousins… sont également de l’évènement : plus de 40 artistes de tous horizons et de toutes disciplines (peinture, sculpture, photographie, art numérique, dessin animé, …) réinterprètent très librement l’imagerie haute en couleurs des mille et un dieux du panthéon hindou.

Rich mix
Brick Lane, quartier indo-londonien
Brick Lane : quartier londonien symbole de la diaspora indienne, mélange de communautés venant à la fois de l’Inde, du Bangladesh et du Pakistan. L’ambiance de ce quartier est recréée, offrant ainsi une expérience visuelle, auditive, olfactive, gustative et tactile propre à Brick Lane. Rich Mix, label bangladeshi de Londres, présente la mixité des esthétiques et des cultures de ce quartier londonien, riche d’une activité culturelle qui associe artistes, créateurs média, galeries, marchands de bagels et boutiques vintage, marché du dimanche, clubs et restaurants indiens.
























La maison de l’énergie vitale
Illustration de la maison traditionnelle indienne, la « Maison de l’Energie Vitale » permet de promouvoir « l’habitat durable ». De nombreuses actions ont été imaginées pour tous les publics : jeux, conférences, films et animations interactives autour de l’énergie dans l’habitat, concours de dessins, découverte de la culture indienne (cours de danse, concerts, cours de cuisine, dégustation de thé…)

Bombay, Maximum City
Avec ses dix-huit millions d’habitants, Bombay est le centre économique de l’Inde ; pourtant elle est constituée du plus grand bidonville d’Asie. Mégapole paradoxale et intense. Bombay, Maximum City, l’exposition, ou comment ressentir la ville, l’appréhender par expériences croisées d’artistes, d’architectes, d’économistes, de bombayites. Photographes, artistes indiens et internationaux donnent à comprendre Bombay, et nous livrent autant de traces sensibles de la mégapole. La réalisatrice Mira Nair, l’industriel Ratan Tata, l’écrivain Suketu Mehta et l’actrice Aishwarya Rai en proposent également une interprétation. Le titre de l’exposition est emprunté au best-seller du journaliste Suketu Mehta, dont la traduction française sera éditée à l’occasion de l’ouverture de Bombaysers de Lille. Ancré dans la réalité de la ville, il y décrit différentes figures de Bombay, dont certaines se retrouveront dans l’exposition. Sons et images pour une appréhension sensible de la ville, de son architecture et de sa réalité physique. Parallèlement, la vue des bidonvilles, des installations éphémères et informelles des vendeurs de rue, des festivals, en offrent un paysage organique et temporaire, en permanente métamorphose. Les paradoxes de la ville sont analysés à travers des systèmes spécifiques à Bombay, dont les dabbawallahs (livreurs de nourriture) sont un bon exemple : une organisation complexe et efficace de livraison de repas chauds récoltés à domicile et livrés aux quatre coins de la ville à l’heure du déjeuner. Ils témoignent d’une ingéniosité adaptée à une ville tentaculaire qui sait répondre aux besoins quotidiens de ses habitants. La scénographie réalisée par le designer indien Satyendra Pakhalé restitue la complexité de Bombay et met le visiteur en situation de la vivre physiquement.

Photos interdites dans cette expo donc très peu de clichés...









Le troisième œil
L’Inde spirituelle, pays aux croyances multiples, terre chargée d’histoire, est devenue un lieu incontournable pour la médiation. Reconstitution à Lille d’un continent à part, hors norme, où astrologie, mythes, rituels, mariages arrangés (« love mariage ») et musique sont omniprésents. Le Troisième œil présente une double vision de cette Inde mystique à travers l’interprétation d’artistes indiens ou occidentaux passionnés par cette dimension sacrée de l’Inde : vidéo, arts plastiques, musiques, mode, cinéma …















Voici donc un petit aperçu de notre séjour à « Bombaysers de Lille ». On espère que cela vous donnera envie de vous y rendre à votre tour. D’autant plus que sur les trois mois de cette édition de Lille 3000, des nouveautés sont régulièrement au rendez-vous.

Certaines manifestations ont notamment l’air d’être très intéressantes. Il s’agit des « midi-midi ». L’idée de ce concept est de s’immerger totalement dans un univers, pendant 24H non-stop, avec la possibilité de passer d’un lieu à un autre. Autour de cinq dates, du samedi midi au dimanche midi, les organisateurs de Lille3000 nous proposent de vivre – écouter, jouer, danser, rêver – dans cinq thématiques : Bombay, Londres et la diaspora indienne, la spiritualité, la Finlande et Bollywood. On peut alors passer d’une exposition colorée à un repas épicé, d’un massage à un concert, d’un match de hockey à un défilé de mode, d’une rencontre littéraire à trois heures de films Bollywood, avant de se retrouver, un verre de thé à la main, à écouter un trio acoustique jouant un raga. Bref, ça a vraiment l'air sympa!...

Chouettos !

J'en ferai bien un billet sur abracadablog. Il me faudrait des photos (pas plus de 10) et un texte de toi pour les présenter.

vraiment sympa cette visite !

Merci yaya