A propos

Suite au voyage de noces de nos tourtereaux, voyage effectué dans deux pays pas trop habitués au tourisme, je me suis intéressé au Mali et au Burkina Faso parce que c'est toujours bon de regarder un peu plus loin que notre horizon habituel.

L'histoire de ces pays d'Afrique est faite de tumultes, de guerres, de sauvagerie et, bien souvent, ceux qui auraient pu apporter une solution de paix et de prospérité allaient à l'encontre des intérets économiques des pays industrialisés, dont la France qui a une place importante en Afrique.

J'ai trouvé ça sur le blog d'une amie, lisez-le, c'est instructif et trés révélateur de notre attitude.



En 1983; Thomas Sankara, alors âgé de 34 ans est porté au pouvoir par un coup d'état soutenu par le peuple. Son but est clair : sortir son pays de la misère en se libérant de l'emprise de l'impérialisme des pays riches et accéder à l'autonomie. Il commence par rebaptiser la Haute-Volta qui devient Burkina Faso et signifie "le pays des hommes intègres". Il met au rebut les luxueuses Mercédès officielles pour les remplacer par de toutes bêtes Renault 5, il baisse son salaire de chef d'état, celui de ses ministres et des hauts fonctionnaires et annule tous les privilèges des membres de son gouvernement. Mais son action ne va pas s'arrêter à ce qui aurait pu être un coup d'éclat, un subterfuge habile pour asseoir une dictature et détourner les richesses du pay, Thomas Sankara va peu à peu s'attaquer aux carences du Burkina-Faso en matière d'éducation, de santé, d'alimentation.

Malgré la grande pauvreté du pays, il aura le culot de refuser des aides conditionnées proposées par les organismes internationaux et grandes puissances. Quatre ans après le coup d'état, il réussit quand même à mener son pays à l'autosuffisance alimentaire, il admet également que des erreurs et des injustices ont été commises et qu'il faut procéder à une rectification.

Dix semaines plus tard, le mot rectification prend un tout autre sens ; un commando pénètre dans les bâtiments du Conseil de l'Entente à Ouagadougou. Le jeune capitaine meurt, abattu à 38 ans, avec douze de ses proches, gardes du corps et collaborateurs. Les cadavres sont jetés dans une fosse commune après qu'un médecin eut délivré un permis d'inhumer, déclarant que Sankara est mort de mort naturelle.

Selon ses fidèles et sa famille, ce coup de force est l'aboutissement d'un complot préparé depuis longtemps, entre des forces occultes le l'ancien colonisateur, la Françafrique, et des intérêts locaux avides de pouvoir.

A Utopia Avignon, le 5 novembre a lieu une projection unique "Fratricide au Burkina",un film fait de rencontres avec les proches de Sankara et d'images d'archives, qui raconte comment le rêve de cet homme charismatique qui aurait pu provoquer un véritable séïsme idéologique en Afrique s'est brutalement interrompu un 15 octobre 1987;
J'avais envie qu'on le sache !

Fin de citation